うろたどな

"These fragments I have shored against my ruins."

シルヴェールは、夜、あばら家の奥で、ルソーの本を何度も読み返した……(ゾラ『ルーゴン家の誕生』)

"Silvère, la nuit, au fond de son taudis, lisait et relisait un volume de Rousseau, qu’il avait découvert chez le fripier voisin, au milieu de vieilles serrures. Cette lecture le tenait éveillé jusqu’au matin. Dans le rêve cher aux malheureux du bonheur universel, les mots de liberté, d’égalité, de fraternité, sonnaient à ses oreilles avec ce bruit sonore et sacré des cloches qui fait tomber les fidèles à genoux. Aussi quand il apprit que la république venait d’être proclamée en France, crut-il que tout le monde allait vivre dans une béatitude céleste. Sa demi-instruction lui faisait voir plus loin que les autres ouvriers, ses aspirations ne s’arrêtaient pas au pain de chaque jour ; mais ses naïvetés profondes, son ignorance complète des hommes, le maintenaient en plein rêve théorique, au milieu d’un Éden où régnait l’éternelle justice. Son paradis fut longtemps un lieu de délices dans lequel il s’oublia. Quand il crut s’apercevoir que tout n’allait pas pour le mieux dans la meilleure des républiques, il éprouva une douleur immense ; il fit un autre rêve, celui de contraindre les hommes à être heureux, même par la force. Chaque acte qui lui parut blesser les intérêts du peuple excita en lui une indignation vengeresse. D’une douceur d’enfant, il eut des haines politiques farouches. Lui qui n’aurait pas écrasé une mouche, il parlait à toute heure de prendre les armes. La liberté fut sa passion, une passion irraisonnée, absolue, dans laquelle il mit toutes les fièvres de son sang. Aveuglé d’enthousiasme, à la fois trop ignorant et trop instruit pour être tolérant, il ne voulut pas compter avec les hommes ; il lui fallait un gouvernement idéal d’entière justice et d’entière liberté." (Zola. La Fortune des Rougon.)

「シルヴェールは、夜、あばら家の奥で、ルソーの本を何度も読み返した。隣りのガラクタ屋で見つけた本で、古い錠前のなかに埋もれていたのだった。彼は朝まで読みふけった。不幸な人々にとって愛おしいものである万人の幸福という夢のなか、自由、平等、博愛という言葉が彼の耳に鳴り響いた。そこには、信徒を跪かせる鐘が持っているあの響き渡る聖なる音があった。だから、フランスで共和国が宣言されたと知ったとき、すべての人が天上の至福のなかを生きるようになると彼は信じたのである。彼の生半可な教育は彼をして他の労働者より先を見据えることを可能にしたし、彼の熱望は日々の糧のことにとどまらなかった。しかし度を越した純真さ、人間についての全くの無理解ゆえに、永久の正義が統べるエデンの園の只中で、空理空論な夢にふけるばかりだった。長い間、彼にとっての楽園とは、自分自身のことを忘れられる悦楽の場だった。至高の共和国においてすべてが最高の方向に進んでいないと知ったとき、彼は大きな苦悩を覚えた。そして別の夢を抱いた。人々に幸せになることを強要する、そのためには力を用いることも辞さない、という夢だ。民衆のねがいを傷つけているように思われる事態が起こるたびに、復讐をかきたてる憤怒が湧き上がった。子どもらしい甘さから、政治にたいして猛烈な嫌悪を感じた。蠅も殺したことのない彼がいつも口にするのは、武器を取ることだった。自由、それが彼の情熱だった。理性を欠いた、絶対的な情熱であり、そこに自らの血の滾りをすべて注ぎこんだ。熱狂で盲目になっており、寛容であるにはあまりに無知でもあればあまりに学がありすぎた。だから人々のことを考慮に入れたいとは思わなかった。彼にしてみれば、必要なのは、完全なる正義と完全なる自由を備えた理想の政府だった。」(ゾラ『ルーゴン家の誕生』)